
Éric-Emmanuel Schmitt, né le 28 mars 1960 à Sainte-Foy-lès-Lyon dans la région Rhône-Alpes, est un dramaturge, nouvelliste, romancier et réalisateur français naturalisé belge en 2008.
À 16 ans il se met à écrire. Il dira plus tard : « À seize ans, j’avais compris – ou décidé – que j’étais écrivain, et j’ai composé, mis en scène et joué mes premières pièces au lycée. » Pour améliorer son style, il se livre avec fougue et ferveur à des exercices de réécritures et de pastiches, en particulier de Molière.
Schmitt réussit le concours d’entrée de l’École normale supérieure. Il y étudie de 1980 à 1985 et en sort agrégé de philosophie. Durant les années 1990, ses pièces de théâtre lui apportent un succès rapide, dans plusieurs pays. Au début des années 2000, il compose plutôt des romans et des nouvelles. Passionné de musique, et notamment de Mozart, Schmitt a touché à l’opéra avec la traduction en français de deux de ses œuvres : les Noces de Figaro et Don Giovanni. Il a également composé des musiques et réalisé un CD.
Désormais, tout en continuant l’écriture romanesque et théâtrale, il se consacre à l’écriture cinématographique.
Schmitt est un des auteurs francophones contemporains les plus lus et les plus représentés au monde. Il a été traduit en 40 langues et joué dans plus de 50 pays6.
Installé à Bruxelles depuis 2002, il a obtenu la naturalisation belge en 2008.
En 2016, il devient membre du jury de l’Académie Goncourt.
Œuvres principales: La Nuit de Valognes; L’Évangile selon Pilate; Le Visiteur; Lorsque j’étais une œuvre d’art; Monsieur Ibrahim et les Fleurs du Coran; Oscar et la Dame rose; Concerto à la mémoire d’un ange; La Part de l’autre.
Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Éric-Emmanuel Schmitt de Wikipédia en français (auteurs)
La souffrance n’est pas une occasion de haïr, c’est une occasion d’aimer.
C’est la seule chose que nous apprend la mort : qu’il est urgent d’aimer.
Rien ne supprime le chagrin ; mais le vrai cœur le rend utile et bénéfique.
Seuls, nous ne pourrions que nous isoler du monde ; réunis, nous allions pouvoir le transformer.
Aimer l’autre, l’accepter jusque dans sa bêtise.
Répondre à l’agression par l’agression, œil pour œil, dent pour dent, n’avait pour résultat que de multiplier le mal, et pis, de le légitimer. Répondre à l’agression par l’amour, c’était violenter la violence, lui plaquer sous le nez un miroir qui lui renvoie sa face haineuse, révulsée, laide, inacceptable.
On ne voit jamais les autres tels qu’ils sont. On n’en a que des visions partielles tronquées, à travers les intérêts du moment.
Douter et croire sont la même chose […] Seule l’indifférence est athée.
L’Évangile selon Pilate, Éric-Emmanuel Schmitt, éd. LGF – Livre de Poche, 2002
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