La Gaule n’a pas d’unité.
En Gaule, il n’y avait pas d’unité politique. La Gaule ne formait pas un État, n’avait pas une capitale, n’obéissait pas à un chef suprême. Ses peuples se combattaient entre eux et en venaient à un tel point d’inimitié qu’ils appelaient l’étranger.
À qui appartenait la terre ?
Il y avait des nations gauloises où l’ancienne population avait été asservie par des conquérants. Là, les vaincus étaient attachés au sol et le cultivaient au profit de leurs maîtres. Chez d’autres nations, la terre appartenait, d’une manière indivise, au peuple tout entier ; seulement, c’était le chef ou les plus riches habitants qui seuls en profitaient, et c’était pour eux que les plus pauvres travaillaient. Ceux-ci n’étaient cependant pas des esclaves : ils se considéraient comme étant de la même famille que les chefs ; ils les suivaient à la guerre et partageaient leurs dangers.
La noblesse, les rois, les druides.
Les nobles ou chevaliers constituèrent, dans presque toutes les nations gauloises, le gouvernement de l’oligarchie, c’est-à-dire des grandes familles. Au chef-lieu de chaque nation siégeait un sénat, ou conseil des anciens, composé des grands propriétaires.
Peu de nations gauloises avaient de véritables rois. La noblesse ne voulait pas qu’un de ses membres s’élevât au-dessus des autres.
À côté de la noblesse, il y avait, mais seulement dans une partie de la Gaule, une autre classe privilégiée, les Druides, ou prêtres, qui étaient aussi des magiciens, des médecins et des juges. Ils avaient leur place dans les conseils où se décidaient les affaires publiques, et c’était eux qui élevaient les fils des rois et des nobles. Ils se posaient en arbitres entre les nations ; nul n’osait leur résister, car ils frappaient les récalcitrants d’une sorte d’excommunication très redoutée.
Tandis que les Romains avaient renoncé depuis longtemps aux sacrifices humains, les Druides continuaient à immoler des hommes. Ils consultaient l’avenir dans leurs entrailles et leurs cœurs.
À côté d’eux, il y avait des collèges de druidesses, prêtresses ou magiciennes ; des bardes, qui chantaient, en s’accompagnant sur une espèce de harpe, les louanges des dieux, les exploits des héros de la Gaule et la gloire des grandes familles.
Ainsi la Gaule ancienne présente les mêmes traits caractéristiques que la France du moyen âge ; une aristocratie guerrière et toute-puissante, un clergé qui imposait à tous le respect, un peuple réduit en servage.
Religion.
Les Druides avaient introduit en Gaule la croyance à l’immortalité de l’âme. Ils enseignaient aussi à leurs initiés la croyance à un Dieu unique ; mais comme le peuple était trop grossier pour s’élever à cette idée, les Druides lui laissaient adorer des dieux qui étaient domme des dérivations de cet Être suprême. On connaissait en Gaule une centaine de dieux.
La masse du peuple rendait aussi un culte à des sources, à des rochers, à des arbres, à des rivières, à des lacs.