La littérature française reflète, au XVIe siècle, les deux grands mouvements d’idées qui ont alors provoqué une révolution dans les esprits: la Réforme et surtout la Renaissance. Le mot de Renaissance est assez mal choisi, car il semble impliquer l’absence de toute vie littéraire durant le Moyen Âge. Le mot de rénovation serait plus juste: notre littérature, sous l’influence d’une cause extérieure, va se trouver comme déviée dans son développement naturel.
Vers la fin du XVe siècle, en effet, furent retrouvées, puis, grâce à la découverte de l’imprimerie, propagées et mises à la portée de tous, un grand nombre d’œuvres des écrivains de l’antiquité. Ces œuvres, surtout par comparaison avec les productions du Moyen Âge, étaient d’une pensée si riche, d’un art si savant que les hommes du XVIe siècle se mirent à les étudier avec passion, et rêvèrent d’écrire en notre langue des ouvrages d’un mérite analogue. Leur admiration était si absolue qu’ils affirmèrent la nécessité, pour les écrivains français, d’imiter les anciens par le choix des sujets et par le mode de développement.
En littérature comme en politique, le XVIe siècle est une période de crise après laquelle -et grâce à laquelle- apparaîtront dans leur sereine beauté, les chefs-d’œuvre de l’époque classique.
Ronsard, Rabelais et Montaigne sont les plus grands écrivains du XVIe siècle.
À la française ... 