Romantiques allemands

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Romantiques allemands

Des romans très personnels, où l’auteur se met en scène ou laisse parler son tempérament et ses rêves, se rencontrent pour la plupart dans les premières années du siècle; plusieurs témoignent d’un goût pour la mélancolie désespérée et le mal du siècle; d’autres donnent libre cours à une imagination vague; d’autres à des rêveries voluptueuses où l’individu s’accorde tous les droits que lui refuse la morale sociale.

L’école romantique allemande est représentée dans le roman par Lucinde (1799), de Friedrich Schlegel (1772-1829), livre dont la hardiesse fit scandale.

Dans le groupe de Heidelberg, Achim von Arnim (1781-1831) donna, outre d’assez jolies nouvelles et quelques récits incohérents, mystérieux et trop chargés d’intentions pour être viables, La Comtesse Dolorès (1809), en partie fantastique.

Clemens Brentano (1778-1842) écrivit quelques nouvelles romantiques, Godwi (1801), esquisse poétique assez gauche et dénuée d’humanité vraie, mais aussi Le brave Gaspard et la belle Annette (1817), récit simple et touchant qui annonce le roman rustique.

Les deux amis vivent surtout aujourd’hui par Le Cor merveilleux de l’enfant (1806-1808), recueil de contes populaires arrangés par eux, qui obtint un succès immédiat, immense et prolongé, et dont l’influence fut grande sur les poètes allemands et même étrangers.

Lucinde et Godwi prêchaient la légitimité de la passion. Il y avait plus de talent dans de jolies nouvelles de Johann Ludwig Tieck (1773-1853) et de Joseph von Eichendorff (1788-1857) et dans Le Peintre Nolten (1832) d’Eduard Mörike (1804-1875), roman d’un idéaliste, discret et attachant, et qui se lit encore avec intérêt.

La charmante Ondine (1811) de Friedrich de La Motte Fouqué (1777-1843) est un conte merveilleux et symbolique d’une émouvante pureté.

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Le roman au 19e siècle – Europe



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