Salammbô (1862), de Gustave Flaubert (1821-1880), est une réussite due moins à la reconstitution laborieuse de là Carthage d’Hamilcar et d’Hannon qu’au talent d’évocation, à l’art minutieux et éclatant du grand écrivain.
D’autres ont choisi l’époque où l’Empire romain passait du paganisme au christianisme pour y situer une action à propos de laquelle ils exprimaient leurs idées sur la religion, la tolérance, l’humanisme, la philosophie, les destinées de l’humanité: Alfred de Vigny (1797-1863) dans sa Daphné posthume, écrite surtout en 1837, dont le héros est Julien l’Apostat; Viktor Rydberg (1828-1895) dans Le dernier Athénien (1859), où un philosophe païen lutte et meurt pour un idéal qui conserve les sympathies de l’auteur; Anatole France (1844-1924) dans Thaïs (1894), où le pittoresque sert de cadre aux idées et aux discussions. Quo vadis? (1896) de Henryk Sienkiewicz (1846-1916), tableau de la Rome de Néron, touchante épopée du dévouement et de la foi, traduite aussitôt en vingt-deux langues, obtint un succès dont il y a peu d’exemples.
The Last Days of Pompeii 1913
Felix Dahn, La Lutte pour Rome
Quo Vadis 1951