Le roman historique réaliste – Grands écrivains

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Comme nous venons de le voir à propos du roman tiré de l’antiquité, le roman historique en général a dû ses plus incontestables chefs-d’œuvre à de grands écrivains qui l’ont chacun tenté une ou deux fois, et qui ont résolu chacun à sa façon les problèmes qu’il pose.

Ainsi Victor Hugo (1802-1885) dans Quatre-vingt-treize (1873) évoque la chouannerie avec une grandeur épique; Guerre et Paix de Léon Tolstoï (1828-1910), outre sa valeur comme grande œuvre psychologique et morale, offre dans ses éléments proprement historiques un admirable tableau de la lutte de la Russie contre Napoléon, où l’auteur a mis ses vues très personnelles sur l’histoire, qui diminuent singulièrement le rôle des grands hommes pour faire dominer celui de la fatalité; Henry Esmond, de William Makepeace Thackeray (1811-1863), fait revivre avec beaucoup d’art les mœurs et le langage du XVIIIe siècle anglais; le grand Danois Jens Peter Jacobsen (1847-1885) donna un de ses chefs-d’œuvre dans Dame Marie Grubbe (1876), dont l’action se passe au XVIIe siècle; il renouvela le roman historique, sous l’influence de Flaubert, par le détail réaliste du récit, et servit de modèle à cet égard, non seulement en pays scandinaves, mais en Allemagne; la Terreur à Paris revit avec une beauté sobre et pathétique dans Les Dieux ont soif (1912), un des chefs-d’œuvre les plus incontestés d’Anatole France (1844-1924).

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Le roman au 19e siècle – Europe – Amérique



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