C’est à des Anglo-Saxons qu’est dû le renouveau de ces récits qui dépaysent et font rêver. L’Américain Herman Melville (1819-1891), matelot, déserteur, aventurier, qui vécut dans les îles du Pacifique, se fit le romancier de l’Océanie et le poète des mers infinies (Typee, Omoo, Moby Dick 1846-1851). Il mêle avec beaucoup de talent le réel et le fantastique; il se fait psychologue pour descendre au fond des instincts primitifs.
Robert Louis Stevenson (1850-1894) vécut longtemps en France; son art dut beaucoup aux maîtres français. Il conta avec esprit ses voyages en canot ou à pied dans la France du Nord et du Centre, puis donna des contes et romans d’aventures, parfois maritimes, parfois fantastiques (L’Île au trésor, Le Docteur Jekyll et M. Hyde, La Flèche noire, etc., 1882-1888). Son talent de conteur est de premier ordre; son style, savamment étudié et simple à force de travail, est une œuvre d’art où l’art s’aperçoit. Mais Stevenson malgré ses voyages avait peu connu la vie d’aventures.
Le roman au 19e siècle – Europe – Amérique