0. Le siècle classique

Le 17e siècle ou siècle classique

La langue et la littérature deviennent plus sobres.
1635: Fondation de l’Académie Française.

1. La préciosité
Dans les salons se réunissent les honnêtes hommes. Il s’y développe des manières et un langage raffinés, avec beaucoup de périphrases. C’est la préciosité qui, quand on l’exagère, dégénère en préciosité ridicule.

2. La doctrine classique

a) On veut peindre la nature humaine universelle
b) suivant la raison (pas de sensibilité ou d’imagination)
c) suivant les Anciens, dans un esprit chrétien,
d) en obéissant aux règles de la bienséance et de la vraisemblance (les 3 unités d’action, de temps et de lieu)
e) pour instruire en plaisant
f) les esprits cultivés
g) de manière artistique (= logique, claire, nette).

On attache donc beaucoup d’importance à des règles, à des lois fixes.

3. Auteurs

* la fable: Jean de LA FONTAINE
* la philosophie: René DESCARTES, Blaise PASCAL, Jean de LA BRUYÈRE
* la comédie: MOLIÈRE (L’Avare, Le bourgeois gentilhomme, Les femmes savantes, Le misanthrope, Le Tartuffe) (± 1660-1670)
* la tragédie: Pierre CORNEILLE (1635-1650), Jean RACINE (1665-1690)
* la lettre: Madame de SÉVIGNÉ
* le roman: Madame de LA FAYETTE

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Le siècle classique

Le grand siècle se divise en deux périodes distinctes : une période de préparation (1600-1660) qui comprend le règne de Louis XIII (Richelieu) et la minorité de Louis XIV sous la régence d’Anne d’Autriche (Mazarin, la Fronde), et la période de maturité (1660-1715) qui comprend le règne de Louis XIV.

1600 — 1660

Trois cercles littéraires, l’Hôtel de Rambouillet, l’Académie française et Port Royal exercent une heureuse influence sur la littérature française et, en épurant la langue, préparent les voies à la maturité classique.

L’Hôtel de Rambouillet est le salon littéraire de la marquise de Rambouillet, lequel, pendant un quart de siècle, sert de rendez-vous à tous les beaux esprits de l’époque. — L’Académie Française est une société littéraire de 40 membres, qui est chargée de veiller à l’unité et à la pureté de la langue française. — Port Royal est une réunion d’hommes pieux et savants qui se vouent à la prière, à l’étude et à l’éducation des jeunes gens.

1660-1715

Le génie français, guidé par la religion, l’étude de l’antiquité classique et la protection intelligente mais tant soit peu absolue de Louis XIV, atteint sa plus haute puissance dans presque toutes les branches de la littérature. Sous le grand roi l’unité se fait dans la littérature comme dans la politique; la cour prend la direction du mouvement littéraire; les cercles particuliers s’effacent.

Quant au fond, la clarté et le bon sens triomphent surtout dans la prose; la poésie est entravée quelque peu par le formalisme conventionnel. — Quant à la forme, la littérature classique française s’attache de préférence aux traditions de l’antiquité latine; Racine et Fénelon seuls s’assimilent les nuances plus fines du grec. — Quant aux genres, le grand siècle excelle surtout dans la poésie dramatique: Corneille, Racine, Molière; dans la poésie didactique: Boileau, La Fontaine; dans l’éloquence sacrée: Bossuet, Bourdaloue, Fénelon; dans la philosophie: Descartes; dans la morale: Pascal, La Rochefoucauld, La Bruyère; dans le roman : Mme de La Fayette ; dans le style épistolaire : Mme de Sévigné. L’absence de la poésie lyrique s’explique par la prédominance de la raison.

Source: Schmidt