Victor Hugo (1802-1885)

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Après une jeunesse assez vagabonde -des voyages en Italie et en Espagne- Hugo rentre à Paris où il se prépare à l’Ecole polytechnique. Mais déjà à 14 ans il écrit : ‘Je veux être Chateaubriand ou rien.’

Son premier poème couronné par l’Académie française date de 1817 et à partir de ce moment il se consacre complètement à sa vocation littéraire.

De 1819 à 1821, il collabore à un journal romantique, Le Conservateur littéraire où il apprend des tâches littéraires très variées.

En 1822 paraît son premier recueil de poèmes : Les Odes. Hugo a connu la gloire littéraire dès ses débuts mais c’est avec la Préface de Cromwell, un drame, qu’il se profile comme le chef de l’école romantique.

Aussi au théâtre, Hugo connaît de nombreux succès avec Les Orientales et Hernani.

Son roman, Notre-Dame de Paris, exploite le goût qu’avaient ses contemporains pour le Moyen Age et rencontre beaucoup de succès.

Détourné de la littérature par la mort de sa fille aînée, il tente une carrière politique, l’aboutissement normal de la mission du poète. A cause de ses idées politiques qui se rapprochent de plus en plus de la gauche, il doit s’exiler en 1851 et ceci jusqu’en 1870. C’est pendant ces 19 ans, passés en Suisse, en Belgique, à Jersey, à Guernesey, qu’il écrit ses chefs-d’oeuvre : Les Contemplations et Les Misérables, un roman en dix volumes.

Jusqu’à sa mort en 1885, son activité littéraire est restée très intense et très variée. Hugo a dominé tout le XIXème siècle tant par la durée de sa vie que par la diversité de son oeuvre.

Oeuvres
Odes (1822)
Notre-Dame de Paris (1831)
Cromwell (1827)
Les Contemplations (1856)
Hernani (1830)
La Légende des Siècles (1859-1883)
Les feuilles d’Automne (1831)
Les Misérables (1862)

Son intérêt
Jusque dans ses oeuvres en prose, Hugo est avant tout poète et sa poésie est essentiellement lyrique et épique.
Hugo a abordé tous les grands thèmes lyriques: l’amour, la mort, le destin de l’homme, la patrie, la liberté etc.
Il est aussi le plus grand poète épique de la littérature française avec La Légende des Siècles et Les Misérables.
Le plus grand don de Hugo est son imagination : il voyait ce qu’il imaginait avec autant d’intensité que les objets réels.
Son style est varié. Pour ses poèmes il emploie le plus souvent l’alexandrin mais il en tire le maximum des effets en jouant sur la césure, les accents et les enjambements ou en l’alternant à l’hexasyllabe ou à l’octosyllabe. Son vers est musical et rythmé sur la pensée qu’il exprime. Son vocabulaire est riche et très précis.

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Chaque année Victor Hugo effectuait un pélerinage à pied du Havre au cimetière de Villequier, pour y visiter la tombe de sa fille. Le poème a été écrit le 3 septembre 1847.

 

Demain, dès l’aube…

Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends.
J’irai par la forêt, j’irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.

Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.

Je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j’arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur

Les Contemplations, Livre IV, « Pauca me ae », XIV, 1856.

Sur une barricade.

Sur une barricade, au milieu des pavés
Souillés d’un sang coupable et d’un sang pur lavés,
Un enfant de douze ans est pris avec des hommes.
– Es-tu de ceux-là, toi ? – L’enfant dit : Nous en sommes.
– C’est bon, dit l’officier, on va te fusiller.
Attends ton tour. – L’enfant voit des éclairs briller,
Et tous ses compagnons tomber sous la muraille.
Il dit à l’officier : Permettez-vous que j’aille
Rapporter cette montre à ma mère chez nous ?
– Tu veux t’enfuir ? – Je vais revenir. – Ces voyous
Ont peur ! Où loges-tu ? – Là, près de la fontaine.
Et je vais revenir, monsieur le capitaine.
– Va-t’en, drôle ! – L’enfant s’en va. – Piège grossier !
Et les soldats riaient avec leur officier,
Et les mourants mêlaient à ce rire leur râle ;
Mais le rire cessa, car soudain l’enfant pâle,
Brusquement reparu, fier comme Viala,
Vint s’adosser au mur et leur dit : Me voilà.
La mort stupide eut honte, et l’officier fit grâce.

Enfant, je ne sais point, dans l’ouragan qui passe
Et confond tout, le bien, le mal, héros, bandits,
Ce qui dans ce combat te poussait, mais je dis
Que ton âme ignorante est une âme sublime.

L’année terrible.


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