Diderot

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Denis Diderot, philosophe français, né à Langres, mort à Paris (1713-1784); un des plus ardents propagateurs des idées philosophiques du XVIIIe siècle. Fils d’un coutelier, il fit ses études chez les Jésuites de Langres, puis au collège d’Harcourt. Il débuta par d’obscurs travaux de librairie, puis, de concert avec d’Alembert, entreprit l’Encyclopédie, dont la publication, deux fois suspendue, dura de 1751 à 1772. Il fut enfermé à Vincennes à la suite de sa Lettre sur les aveugles à l’usage de ceux qui voient. En 1779, il fit un voyage en Russie pour remercier Catherine II de ses bienfaits. Penseur, écrivain, critique, artiste, Diderot est peut-être le génie le plus abondant, la personnalité la mieux marquée de son temps, celle qui résume le mieux les aspirations des philosophes du XVIIIe siècle. Il est athée, admirateur enthousiaste de la vie et de ses formes, et ramène la morale à la physiologie. La Correspondance littéraire adressée à divers princes par Grimm et Diderot présente un tableau fidèle et animé du mouvement intellectuel du XVIIIe siècle. Théoricien du drame bourgeois, il a écrit des pièces de théâtre: le Fils naturel, le Père de famille, et des romans, qui sont aujourd’hui la partie de ses œuvres qu’on lit le plus volontiers: Jacques le Fataliste, le Neveu de Rameau, etc. Ses Salons font de lui le fondateur de la critique d’art.

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Jacques le Fataliste

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Jacques le Fataliste et son maître est un roman de Diderot, composé en 1774, paru seulement en 1796 (en même temps que la Religieuse). C’est une œuvre étrange, désordonnée, imparfaite, que l’auteur n’eût certainement pas donnée au public dans l’état où elle lui est parvenue. Il y a pourtant bien du talent dans cette histoire des amours de Jacques, sans cesse traversée par d’autres récits. Diderot a voulu, sous cette forme décousue, railler le fatalisme, comme Voltaire avait raillé, dans Candide, l’optimisme. Jacques bavarde, tout en cheminant avec son maître, le capitaine, et sous couleur de lui raconter ses amours, il narre des choses extraordinaires, qui devaient sans doute arriver, puisqu’elles sont arrivées, et que tout est écrit là-haut « dans le grand rouleau ». On trouve dans ce livre, à côté de quelques grossièretés, des pages excellentes, notamment l’exquise historiette du marquis des Arcis et de la marquise de La Pommeraye, où la fougue débordante de Diderot se transforme en grâce légère et en spirituelle malice.

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Diderot à Petersbourg

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