Gustave Flaubert

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Gustave Flaubert naquit à Rouen. Il était fils d’un célèbre chirurgien et lui-même s’appliqua d’abord aux études médicales. Il mena toujours une vie solitaire, se levant à midi, selon son propre aveu, pour se coucher à trois ou quatre heures du matin. « Le désespoir est mon état normal, écrit-il en 1857. Presque tous les humains ont le don de m’exaspérer et je ne respire librement que dans le désert. » Il avait le mépris du « bourgeois, la haine du troupeau », et le monde n’était que le « Panmuflisme ».

Celui qu’on a nommé le père et le roi du roman moderne, a peu écrit. En 1857 parut Madame Bovary, livre qui fut un événement littéraire. Emma Bovary est une bourgeoise, victime de son caractère romanesque et sentimental, qui sombre dans le désordre et finit par le suicide. Parmi les meilleurs portraits du roman est ce Homais si connu, pharmacien libre-penseur, qui restera le type de la médiocrité solennelle et satisfaite. Salammbô (1862), évocation de la civilisation carthaginoise, trois siècles avant J.-C., est d’une grande richesse descriptive. En 1869 Flaubert publiait l’Éducation sentimentale et en 1874 la Tentation de Saint Antoine, rêverie philosophique et mystique. En 1877 parurent trois contes: Légende de Saint Julien l’Hospitalier, Hérodias, Un Cœur simple. Après sa mort parurent quatre volumes de Correspondance et Bouvard et Pécuchet, histoire de deux copistes infatués de science et s’appliquant successivement à l’agriculture, à la chimie, à l’anatomie, à l’astronomie, à l’histoire, à la magie, à la religion, à la pédagogie.

On a nommé Flaubert « un Parnassien de la prose ». Et de fait, il avait le culte de l’harmonie, la préoccupation de la forme. La concision de Flaubert est forte et brillante. Lui-même nous a parlé des « affres » du style, de son « métier de forçat ». Guy de Maupassant écrivait de lui: « obsédé par cette croyance absolue qu’il n’existe qu’une manière d’exprimer une chose, un mot pour la dire, un adjectif pour la qualifier, et un verbe pour l’animer, il se livrait à un labeur surhumain pour découvrir à chaque phrase ce mot, cette épithète et ce verbe, si bien, qu’il passa parfois une nuit entière à polir une seule phrase! » Flaubert prétend apporter dans les descriptions une grande exactitude documentaire, et une parfaite impersonnalité. Il déclare n’avoir pas le droit de laisser voir son opinion sur les gens qu’il met en scène.

Madame Bovary

Madame Bovary

Nous étions à l’étude, quand le Proviseur entra.

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Mariage de Charles Bovary et Emma Rouault

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Emma en travesti au bal

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Mort de Charles Bovary

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Gustave Flaubert

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Flaubert

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