Bataille de Vannes

L’an 56 avant J.-C. Jules César, après avoir conquis une partie de la Gaule, pénétra chez les Vénètes (habitants de Vannes). Après avoir fait construire une flotte, il livra bataille à ces hardis marins en vue des côtes de l’Armorique, et ne dut la victoire qu’à de longues perches armées de faux avec lesquelles ses soldats tranchaient les cordages des vergues et empêchaient ainsi les manœuvres des navires vénètes. Après une journée entière de combat la plus grande partie de la flotte gauloise fut détruite.

Franchir le Rubicon

Le Rubicon est une petite rivière d’Italie qui formait autrefois la limite Nord-Est de la Gaule cisalpine et de l’Italie. Le gouverneur de la Cisalpine ne pouvait la franchir avec des troupes sans l’ordre du Sénat.

Quand la lutte entre César et Pompée fut à son apogée, le vainqueur des Gaules arriva avec son armée sur les bords du Rubicon. Il hésita longtemps, et enfin s’élança en criant: « Alea jacta est! » (le sort en est jeté).

Les mots « franchir le Rubicon » sont devenus une expression proverbiale qui indique que quelqu’un vient de prendre une résolution hardie et décisive.

Vercingétorix

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Vercingétorix est le premier héros national de la France. Il vivait à une époque ancienne, quand la France s’appelait la Gaule et était habitée par les Gaulois. Il défendit sa patrie avec courage contre les Romains commandés par César.

Les Gaulois avaient choisi Vercingétorix comme chef parce qu’il était le plus fort et le plus brave parmi eux. Il les conduisit au combat et il eut la gloire de vaincre César, jusqu’alors invincible, sous les murs de Gergovie. Mais l’armée romaine était mieux organisée et mieux disciplinée que la sienne. Vercingétorix fut obligé de se réfugier dans la forteresse d’Alésia, et, après un long siège, il comprit qu’il était impossible de résister plus longtemps.

La patrie était perdue. Vercingétorix réunit les principaux officiers de son armée et leur annonça ses intentions:

« Je voulais, dit-il, rendre la liberté aux Gaulois. Je n’ai pas réussi; les Dieux protègent César. Pour satisfaire les Romains, il faut que votre général périsse; je suis prêt à me dévouer pour le salut de tous. Si je me livre à César, il vous fera grâce de la vie. »

Les Gaulois acceptèrent cette proposition et Vercingétorix alla se livrer au vainqueur.

César l’attendait, assis sur une haute estrade qu’on avait élevée sur le retranchement, en face de la ville assiégée.

Tout à coup, un cavalier de haute taille, couvert d’armes splendides, monté sur un cheval magnifiquement harnaché, arrive au galop, droit au siège de César. C’était Vercingétorix qui s’était paré comme la victime pour le sacrifice. Son arrivée brusque, son aspect imposant excitent parmi les soldats romains un mouvement de surprise et presque d’effroi. Arrivé devant César, il saute à bas de son cheval, jette ses armes au pied du vainqueur, et se tait.

Devant la majesté d’une telle infortune, tous les Romains se sentaient émus. Mais César se montra peu digne de sa fortune: il fut impitoyable pour l’homme qui lui avait résisté si longtemps, et avait réussi à le vaincre une fois. Il insulta son ennemi vaincu et donna l’ordre à ses soldats d’enchaîner le héros de la Gaule.

Pendant six annnées, Vercingétorix resta enfermé dans une prison de Rome; il en sortit, pour être mis à mort, le jour où César fit à Rome son entrée triomphale.

d’après Henri Martin et Camille Jullian.

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Vercingetorix

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Vercingétorix prisonnier de César

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La Gaule

Vercingétorix se rend à César

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