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Rousseau

Jean-Jacques Rousseau (1712-1778)
Rousseau naquit à Genève comme fils d’un horloger aventureux, sans moralité ni bon sens. Sa naissance coûta la vie à sa mère. Quand Jean-Jacques eut dix ans, son père fut forcé de quitter Genève. Son oncle le mit en pension chez un pasteur, où l’enfant passa les deux années les plus heureuses de sa vie.Devenu apprenti graveur, le jeune Rousseau aimait vagabonder paresseusement aux environs de la ville. Ainsi il trouva un soir les portes fermées, et il s’enfuit à un village catholique, où il se présenta comme désireux de changer de religion.

C’est Mme de Warens qui travailla, à Annecy, à «convertir» le jeune protestant. Après quatre mois, c’est de nouveau une vie de pérégrinations à Lyon, Fribourg, Berne, Paris. Jean-Jacques retourna finalement à pied chez sa protectrice, cette fois à la maison de campagne de celle-ci. Il y apprenait à aimer la nature.

A ses 28 ans (en 1740), il accepta un poste de professeur à Lyon. Puis il se rendit à Paris où il espéra exploiter avec de larges bénéfices un nouveau système de notation musicale. Il y fit la connaissance de l’entourage de Diderot, qui lui confia la rédaction des articles de musique pour L’Encyclopédie.

En 1750 il remporta le prix proposé par l’Académie de Dijon sur le sujet Si le rétablissement des sciences et des arts a contribué à épurer les moeurs. En 1752 son opéra Le devin du village eut le plus vif succès. L’Académie de Dijon proposa, pour 1755, un autre sujet qui devait tenter Rousseau, sur L’Origine de l’inégalité parmi les hommes. Il n’obtint pas le prix cette fois, mais son ouvrage n’eut pas moins de succès que le précédent.

Installé à Montmorency, il rédige l’Emile et La Nouvelle Héloïse, qui parut en 1761. La même année, il fit imprimer en Hollande Le Contrat social. Le parlement de Paris condamna le livre à être brûlé, et Rousseau dut s’enfuir en Suisse d’abord, en Angleterre ensuite. Il se fit partout des ennemis et on le chassa continuellement d’un lieu à l’autre. En 1770 il se réinstalla à Paris. Il aimait faire de longues excursions à pied aux environs de la capitale. Ainsi il s’occupait de continuer ses Confessions et d’écrire les Rêveries d’un promeneur solitaire.

Il mourut en 1778 dans le château d’un de ses admirateurs, à Ermenonville. En 1794, ses restes furent portés au Panthéon, à côté de ceux de Voltaire.

Rousseau, qui fut d’abord compté parmi les «philosophes» (Diderot, Voltaire, D’Alembert, …), va rompre avec eux en donnant à la sensibilité la primauté sur la raison.

Ainsi il ne croit pas à l’efficacité du progrès, comme Voltaire. Il s’oppose à la société qui opprime l’homme, et il prône le retour à la nature. Son déisme est profond et conséquent. Dans le christianisme, il reconnaît la forme la plus haute de religiosité.

Vers la fin de sa vie, il souffre de plus en plus d’un complexe de persécution: il va écrire des oeuvres autobiographiques où il se justifie et où il se pose en exemple de l’homme naturel.

Il est le precurseur du romantisme. On retrouve chez lui déjà des thèmes comme: le moi, la nature, le sentiment religieux, l’imagination. Goethe a dit: «Avec Voltaire, c’est un monde qui finit, avec Rousseau, c’est un monde qui commence.»

Son influence politique, philosophique, morale et littéraire a été énorme.

*1750 Discours sur les sciences et les arts: les sciences et les arts corrompent l’homme.
*1755 Discours sur l’origine de l’inégalité: la propriété est à la base de toutes les injustices sociales.
*1761 La Nouvelle Héloïse (roman par lettres): l’homme ne peut vivre heureux qu’à la campagne.
*1762 Le Contrat social (traité politique): pose le principe de la souveraineté du peuple.
*1762 Emile (traité pédagogique): défend une éducation libérale en pleine nature et une religion naturelle fondée sur le sentiment.
*1778 Les Rêveries d’un promeneur solitaire et *1789 Les Confessions: sont des apologies (des défenses de sa personne et de ses théories).

d’après CH.-M. DES GRANGES, Précis de littérature française, Paris, Hatier, 1939 et J.VAN SPEYBROECK & V.NACHTERGAELE, Textes français du cycle supérieur, Brugge, Desclée de Brouwer, 1969.

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Jean-Jacques Rousseau (1712-1778)

Notice biographique
Né d’une famille protestante à Genève, le jeune Rousseau s’enfuit de la maison, est recueilli par Mme de WARENS et se convertit au catholicisme. Il va à Turin pour y étudier la religion et il y mène une vie misérable, insouciante parfois aussi humiliante.De retour chez Mme de Warens, il mène une vie de rêve : musique, études, promenades.Lorsque Mme de Warens le quitte, il va à Lyon, puis à Paris : il est précepteur, il invente un nouveau mode de notation musicale, il collabore à l’Encyclopédie et il fréquente les salons.

Ce n’est qu’en 1750 qu’il connaît enfin la gloire avec son Discours sur les Sciences et les Arts. Il expose plus clairement ses idées sur la bonté naturelle de l’homme dans un Discours sur l’Inégalité.

Invité par Mme d’EPINAY, il s’installe à l’Ermitage où il retrouve enfin la nature. C’est une période d’une activité créatrice intense pendant laquelle il travaille à l’Emile, La Nouvelle Héloïse et le Contrat Social.

Dès lors, il se brouille avec ses meilleurs amis Grimm et Diderot et reprend sa vie errante qu’il continue jusqu’en 1770.

Revenu à Paris, il vit pauvrement, toujours convaincu du complot universel contre lui.

Oeuvres

Discours sur les Sciences et les Arts (1750)
Discours sur l’Inégalité (1755)
Lettre à d’Alembert (1758)
La Nouvelle Héloïse (1761)
Contrat Social (1762)
Emile (1762)
Confessions (1782)
Rêveries d’un Promeneur solitaire (1782)

Sa philosophie

Rousseau dit que l’homme naît bon mais que c’est la société qui le corrompt. Il ajoute que le propriété est un mal de même que le développement des sciences.

Tandis que les Encyclopédistes expriment leur foi dans le progrès et la raison, Rousseau exprime sa foi dans le coeur et l’intuition. Le seul remède de retrouver le bonheur est de vivre conformément aux lois de la nature.

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Lettre à d’Alembert sur les spectacles

Cette lettre (1758), qui a l’étendue d’un petit volume, rompit les relations de Rousseau avec les Encyclopédistes. Elle fut provoquée par l’article Genève, inséré par d’Alembert dans l’Encyclopédie. Dans cet article, le philosophe conseillait aux Génevois d’établir un théâtre dans leur ville dans l’intérêt même des mœurs. Le théâtre était considéré alors comme une école de moralité d’où l’on pouvait répandre des doctrines qui devaient régénérer la société. Rousseau combattit cette idée avec une éloquence passionnée mais excessive; il attaqua le théâtre comme il avait attaqué les lettres, les arts et la société; au lieu de distinguer les bonnes et les mauvaises pièces, il les proscrivit toutes et flétrit le théâtre comme une école de corruption. Il prétendit voir, par exemple, dans le Misanthrope, la caricature de la vertu; dans l’Avare, une atteinte portée au caractère paternel. Voltaire et d’Alembert répliquèrent, mais l’attaque est restée plus célèbre que la réplique.

Source

Rousseau – Anthologie

Jean-Jacques Rousseau 02

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