0. Le siècle des Lumières

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a) Le courant rationaliste, philosophique

On réagit contre la toute-puissance de la monarchie, de la noblesse, de la Religion et de l’Église. On exalte la Raison et le libre examen. On prône la bonté originelle de l’homme, la liberté, l’égalité, la tolérance.

  • MONTESQUIEU, L’esprit des lois
  • VOLTAIRE, Candide
  • DIDEROT et autres, L’Encyclopédie (1760-1770)
  • BEAUMARCHAIS, Le barbier de Séville (± 1780).

b) Le courant sentimental

Cette tendance annonce le romantisme du 19e siècle. La sensibilité remplace la raison. Les thèmes courants sont: le moi, la nature, l’imagination, le coeur, le sentiment religieux.

  • Jean-Jacques ROUSSEAU, Émile, Les Confessions, Les rêveries d’un promeneur solitaire.

Le XVIIIème Siècle – Les philosophes

Le XVIIIème siècle français est le siècle philosophique, caractérisé dans la première moitié du siècle par le courant rationaliste et dans la deuxième moitié par le préromantisme qui supplantait l’idéal classique.

Caractéristiques générales

1. Les salons, les cafés, les clubs
La Cour n’est plus le centre du pays et l’inspiratrice des idées. Dans son rôle intellectuel et social elle est remplacée par les salons, les cafés et les clubs.

Encore essentiellement littéraires au début du siècle, les salons deviendront philosophiques dans la seconde moitié. Apparus pendant la seconde moitié du XVIIème siècle, les cafés se sont multipliés rapidement : on y échange des nouvelles et on y aborde les questions à l’ordre du jour. Ecrivains et philosophes s’y rencontrent.

Les clubs, institution anglaise importée en France, joueront un rôle important dans la Révolution. Mais déjà dès le début du siècle, les gens sérieux, s’intéressant aux questions politiques, se rencontraient au Club de l’Entresol (1720-1731).

2. Le rayonnement de la France
Au XVIIIème siècle, la France sert de modèle à toute l’Europe par sa littérature, ses manières, ses modes, sa langue.

Partout en Europe, on parle le français (p.ex. le roi prusse Frédéric II), on construit des châteaux inspirés de Versailles, on invite des écrivains et philosophes français.

3. Les influences étrangères
En France, on accueille les influences étrangères : la musique italienne, les oeuvres de Goethe, mais avant tout il y a une forte influence anglaise: le régime politique d’Angleterre inspire les philosophes Voltaire et Montesquieu, la littérature anglaise (Shakespeare, Macpherson) est traduite en français.

Cette anglomanie se révèle même dans les mœurs : on crée les clubs (cf.1.), on boit du thé, on préfère les parcs à l’anglaise.

4. L’esprit philosophique
Après la synthèse de la raison et la foi pendant la Renaissance et le dédoublement opéré au XVIIème siècle, le XVIIIème siècle consomme la rupture entre la raison et la foi. Désormais, seule la raison est capable d’expliquer le destin de l’homme.

C’est la mort de Louis XIV en 1715, qui semble le point de départ de ce nouvel esprit : après la contrainte subie tout au long de son règne, on aspire à plus de liberté.

Les philosophes rejettent toute autre autorité que celle de la raison humaine (le rationalisme) et soumettent à un libre examen toutes les traditions établies : la révélation, la religion, les institutions politiques et sociales. Ils préparent la fin du siècle en concluant à la tolérance, à l’instauration d’une plus grande liberté et l’abolition d’abus et de privilèges.

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Le 18e siècle
Les dernières années du règne de Louis XIV furent marquées, à l’extérieur, par des guerres malheureuses, et, à l’intérieur, par la misère et un redoublement de despotisme. Quand il mourut, il y eut comme un sentiment de soulagement. Les esprits, délivrés d’une autorité qu’on ne respectait plus, se mirent à user et à abuser de leur liberté. Les mœurs s’en ressentirent, et avec les mœurs la littérature. Elle devint agressive, curieuse de nouveautés, ambitieuse de perfectionnement, pratique, matérialiste, licencieuse. Elle touche à tous les problèmes, agite toutes les questions, discute tous les principes et toutes les croyances. Des écrivains de toute espèce prennent part à une remarquable mêlée intellectuelle. Il y en eut un grand nombre, et quelques uns d’une grande valeur. Quatre d’entre eux se sont placés par leurs œuvres au-dessus des autres : c’est Voltaire, J.-J. Rousseau, Montesquieu et Buffon.
Source: Aubert 2

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