Philippe le Hardi

Philippe le Hardi (1363-1404)

Ce prince mérita le surnom de Hardi à la bataille de Poitiers (1356), il n’avait que quinze ans, et défendait vaillamment son père, soit en combattant l’épée à la main, soit en lui criant quand un ennemi s’approchait: «Père gardez-vous à droite! gardez-vous à gauche!» Il fut blessé et conduit prisonnier avec Jean-le-Bon en Angleterre. Pendant sa captivité, il souffleta un échanson qui servait le roi d’Angleterre avant le roi de France, pour le punir de préférer le vassal au suzerain.

Son père, Jean-le-Bon, qui l’aimait beaucoup, lui donna en 1363 le duché de Bourgogne en apanage pour lui et ses héritiers, et le déclara premier pair de France. Sous le règne de Charles V, son frère, il combattit les Anglais. Son mariage avec Marguerite de Flandre le rendit maître des comtés de Flandre et de Bourgogne, d’Artois et de Nevers et fit de lui un des plus puissants souverains de l’Europe. Membre le plus influent du conseil de régence pendant la minorité de Charles VI, quand le malheureux roi perdit la raison, il reprit le gouvernement de l’État de concert avec le duc de Berry, en écartant Louis d’Orléans, frère de Charles VI. De là entre Philippe-le-Hardi et Louis d’Orléans une rivalité dont les conséquences furent si funestes à la France. Il mourut en 1404 et fut enterré à la Chartreuse de Dijon qu’il avait fait bâtir. Il laissa trois fils, Jean-sans-Peur qui hérita du duché de Bourgogne, Antoine de Bourgogne, tige des ducs de Brabant, et Philippe de Bourgogne, tige des comtes de Nevers.

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Le moyen-âge