DIDEROT

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Denis Diderot (1713 – 1784)

Destiné à la prêtrise, il fait des études chez les Jésuites mais il se révolte contre la volonté paternelle et s’occupe de mathématiques, de philosophie et d’anatomie. Il se met aussi à étudier les langues étrangères.

Il ne tarde pas à se lancer dans la lutte philosophique et publie en 1745 une traduction de l’Anglais Shaftesbury, un Essai sur le Mérite et la Vertu et en 1746 des Pensées philosophiques.

En 1746, le libraire Le Breton lui a confié la direction de l’Encyclopédie. Pendant 20 ans, Diderot se consacre à cette entreprise ce qui ne l’empêche pas de se donner à d’autres activités littéraires.

Il s’est aussi intéressé au théâtre et lui a donné une nouvelle forme: le drame ou la comédie sérieuse. Il nous a encore laissé des ouvrages de critique littéraire, des romans et des contes mais surtout des essais philosophiques.

De 1773 à 1774, il vit à la cour de Russie comme protégé de la tsarine Catherine II.

Oeuvres
Lettre sur les aveugles à l’usage de ceux qui voient (1749)
Encyclopédie (1750 – 1772)
Pensées sur l’interprétation de la nature (1753)
Le Fils naturel (1757)
Le Père de famille (1758)
Le neveu de Rameau (1762)
Entretien avec d’Alembert et Diderot (1769)
Jacques le fataliste (1773)

Sa philosophie
La philosophie de Diderot ne ressemble pas à celle de Rousseau s’appuyant sur le coeur ni à celle de Voltaire basée sur la logique et le raisonnement. Pour lui comptent seulement les faits, les constatations, les découvertes scientifiques.

Le sujet de ses oeuvres philosophiques est une enquête sur la nature de l’homme et le sens de son destin. Diderot n’a pas de métaphysique (il a libéré l’homme de sa crainte de Dieu) mais il a établi une morale fondée sur la vertu et la bonté, l’amour de l’humanité.

L’Encyclopédie

Quoiqu’un ouvrage collectif, c’est le nom de Diderot qui est pour toujours lié à l’Encyclopédie.

C’est le libraire Le Breton qui en a eu l’idée et qui voulait une adaptation de la Cyclopedia or Universal Dictionary of the Arts and Science de l’Anglais Chambers.

Plein d’enthousiasme, Diderot élargit le projet et au lieu d’une traduction il voudrait faire le point des connaissances contemporaines.

Pour la partie scientifique il s’assure de la collaboration de Alembert et recrute une équipe de spécialistes compétents; citons Voltaire, Rousseau, Montesquieu, L’Abbé Condillac, le baron d’Hobbach, Quesnay, Turgot etc.

En 1750, il lance le prospectus qui expose l’objet de l’Encyclopédie et attire deux mille souscripteurs. Le premier volume paraît en 1751.

La publication de l’Encyclopédie a rencontré de nombreux obstacles et en 1759 on a même interdit la publication et la vente des volumes déjà parus.

En 1766, les dix-sept volumes de textes sont terminés et les onze volumes de planches paraissent entre 1762 et 1772.

Pendant tout ce temps Diderot reste le grand animateur de l’Encyclopédie. Il écrit plus de mille articles sur la philosophie, la littérature, la morale et la religion mais aussi sur la politique et l’économie.

L’esprit général de l’Encyclopédie est un esprit critique à l’égard de l’autorité, de la tradition et de la foi, des préjugés sociaux. Les Encyclopédistes font triompher la raison, mettent à la portée de tous toutes les connaissances (la vulgarisation) et croient au bonheur humain par le progrès de la civilisation.

L’Encyclopédie a aussi eu un intérêt social car Diderot et d’Alembert ont voulu remettre en honneur les travailleurs et les techniciens dont ils accentuent l’utilité sociale.

“C’est peut-être chez les artisans qu’il faut aller chercher les preuves les plus admirables de la sagacité de l’esprit, de sa patience, de ses ressources.” (Discours préliminaire)

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