Madame du Barry

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Madame du Barry (1743-1793)

Jeanne Bécu, comtesse du Barry, fut la dernière et la plus folle passion de Louis XV, qui fit de cette fille publique, enfant naturelle d’une pauvre femme, la quasi-reine de France. Mais elle était si jolie, cette blonde aux longs cils noirs, au regard à la fois candide et pervers, que Jean du Barry, son amant en titre (un fieffé fripon), la proposa un jour au pourvoyeur du roi libertin!… Elle était adorable. Comme du Barry était marié et qu’il fallait un nom décent à la belle pour entrer à la cour, il lui fit épouser son frère, le comte Guillaume du Barry, qui accepta moyennant une rente solide ce mariage de comédie. Elle régna pendant six ans sur le cœur du vieux roi et s’amusa follement à faire enrager toutes les dames hautement titrées qui s’étaient disputé sa place.

Chassée de Versailles à la mort de Louis XV, elle lui survécut dix-neuf ans, riche et joyeuse, mais mourut sur l’échafaud en 1793 en suppliant: « Encore un moment, monsieur le Bourreau! » Elle avait cinquante ans: il ne restait rien de sa célèbre beauté.

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Le cœur a ses raisons

Il a l’air de Buckingham

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Anne d’Autriche (1601-1666) 

Le premier amour de cette reine de France fut un Anglais, le duc de Buckingham, ministre de Grande-Bretagne. Le second fut un Italien et cardinal par surcroît, Mazarin. Elle avait bien des excuses: on l’avait mariée à treize ans à un enfant de son âge, Louis XIII, qui ne lui inspira que de l’ennui.

Quand le beau Buckingham vint en France avec sa suite de huit cents personnes, et qu’elle le vit dans son costume de velours glacé brodé de diamants, elle reçut un véritable coup de foudre. Lui reçut, de la souveraine, deux ferrets de diamants qui sont demeurés dans l’histoire et dans la littérature. Il repartit, elle persista à l’aimer et vécut misérable, humiliée, traquée par Richelieu qui trouvait dans cet amour la preuve de sa complicité avec les ennemis de l’État. Buckingham mourut assassiné sans qu’elle l’eût jamais revu.

Elle avait plus de quarante ans lorsqu’elle céda à Mazarin dont Richelieu lui avait dit: « Madame, vous l’aimerez bien, il a l’air de Buckingham. » Mazarin avait le même âge. Il prit un énorme pouvoir sur la reine devenue régente, contracta avec elle un mariage secret et mena fort bien, grâce à cet amour, les affaires de la France et les siennes jusqu’à sa mort.

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Naissance: 22 septembre 1601 – Valladolid (Espagne) | Décès: 20 janvier 1666 – Paris (France)


Anne d’Autriche

Le cœur a ses raisons

Bérénice

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Bérénice (28-82)

Tout le drame des impossibles amours des rois. Bérénice aimait Titus. Titus aimait Bérénice. Mais elle était reine de Judée, mais il était empereur des Romains. Elle avait été mariée deux fois, à deux rois, lorsque les troupes de Titus ravagèrent son pays. Alors la belle princesse vint implorer de Titus la clémence pour son peuple. Elle avait alors quarante-deux ans. La passion qui jaillit entre eux leur fit croire qu’ils seraient plus forts que la raison d’État. Titus emmena Bérénice à Rome, lui promit de l’épouser. Mais après deux ans, déchiré entre son amour et son trône, il céda à l’hostilité de son peuple et renvoya Bérénice en Judée. Séparation atroce qui inspira à Racine ce vers célèbre qu’il mit dans la bouche de Bérénice:

Vous m’aimez…
Vous me le soutenez, et cependant je pars …

Titus, bon et généreux, avait été surnommé: « Les délices du genre humain ».

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Racine

Le cœur a ses raisons

Robespierre sentimental

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Robespierre

Bonaparte sentimental

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Napoléon