- MOLIÈRE (1622— 1673)
- Molière, L’Avare
- Molière, Le bourgeois gentilhomme
- Molière, Le malade imaginaire
Le XVIIème siècle français est le siècle du théâtre ce qui est illustré par trois noms célèbres : Corneille et Racine qui se sont consacrés à la tragédie, et Molière qui s’est voué à la comédie.
La tragédie
La tragédie est soumise à des règles assez strictes.
Les trois unités :
– unité d’action : l’intérêt doit être concentré sur un seul fait ou sur une seule crise morale.
– unité de lieu : un seul lieu donc un seul décor, neutre. Le plus souvent une antichambre de palais.
– unité de temps : toute l’action se déroule en 24 heures.
A cause de ces trois unités, la tragédie est chargée de récits : les actions se passent ailleurs, à l’entracte ou dans les coulisses. Le spectateur l’apprend par les récits qu’en font les personnages.
La tragédie doit aussi respecter la bienséance; le langage sera noble, le style soutenu. Toute familiarité et tout comique est exclu. On ne montre pas de réalisme vulgaire, pas de duel, pas de combats ou suicides.
Le sujet doit être emprunté à la légende, l’histoire ou la Bible.
Les héros doivent être des personnages d’un rang élevé.
La tragédie doit se présenter en cinq actes et en vers.
La comédie
La comédie française du début du XVIIème siècle cherche son inspiration dans la comédie italienne et espagnole. Le public ne demande qu’un divertissement, une série de surprises et de retournements de situation propres à déchaîner le rire.
Vers 1660, on se détourne de la fantaisie et de la singularité et on s’intéresse au naturel, au vraisemblable et aux analyses psychologiques.
C’est ainsi que, par son observation pénétrante de l’homme et de la société, Molière innovera la comédie, à la fois étude de caractères et étude de moeurs, et qu’il l’élèvera au niveau moral de la tragédie.
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Le théâtre classique |
Sous la plume du grand Corneille, du sensible Racine et du spirituel Molière, le drame devient la manifestation la plus brillante du génie classique français, et cependant (si l’on en excepte la comédie) ce fut le drame qui subit davantage le joug du formalisme conventionnel érigé en système par Malherbe et Boileau et qui peut se résumer en 6 points.
1° Prendre pour guide la raison plutôt que l’inspiration. 2° Calquer trop servilement les modèles antiques, sans tenir assez compte de l’esprit national. 3° Choisir des héros et des sujets antiques ou du moins étrangers, quitte à leur imposer la stricte étiquette de la cour de Louis XIV. 4° Ecarter donc toute action sanguinaire, tumultueuse ou déplacée, toute expression peu mesurée, populaire, et substituer la déclamation pathétique au cri spontané du sentiment. 5° Introduire des confidents pour recevoir à point nommé le récit des incidents tragiques qui ne doivent point figurer sur la scène et que le spectateur doit néanmoins connaître. 6° Observer, en les restreignant encore, les trois unités d’Aristote, une action, un lieu, un jour, et faire usage du lourd alexandrin, sans césure mobile, sans enjambement ni hiatus. |
Source: Schmidt |